Les neurosciences au service de l’employabilité?

L’idée que les compétences de base constituent le socle de l’employabilité fait son chemin hors du strict périmètre des mesures d’insertion professionnelle, mais encore faut-il s’entendre sur ce que ce terme recouvre.

Communément, il se réfère à l’usage de la langue régionale, de la numératie, des TIC, parfois de la méthodologie d’apprentissage et, dans le projet Go notamment, de la collaboration et de l’organisation du travail, mais essentiellement sous l’angle de la communication.

Au CEFNA, notre expérience de terrain, nos liens étroits avec les acteurs économiques ainsi que nos recherches nous permettent aujourd’hui de postuler que les compétences dites «de base» débordent largement ce cadre; que les connaissances précitées, certes indispensables, ne suffisent pas à répondre aux exigences d’un marché du travail impacté par la révolution industrielle 4.0, ni de la formation professionnelle, en matière d’adaptabilité, d’autonomie et de mobilité (tant physique qu’intellectuelle); que d’autres compétences sont mises en œuvre, qui s’appuient sur ce que l’on nomme les fonctions exécutives (inhibition, mémoire de travail, récupération active d’informations en mémoire, flexibilité mentale, attention ciblée, sélective ou divisée, planification) et que celles-ci peuvent se comprendre comme de véritables compétences professionnelles.

C’est fort de ce constat que nous expérimentons dans nos dispositifs de formation le développement des compétences exécutives. Nous menons actuellement différents projets, sur le marché public et en entreprise, fondés sur ce principe que nous aurons le plaisir de vous présenter lors de l’Agora de la formation de l’ARFOR.

Sylvie Corthésy Delacroix, Directrice adjointe du CEFNA
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