Conférences, que me voulez-vous?

Au pays des conférences, bienvenue Ladies and Gentlemen! Prenez place. Au pays des conférences, vous en trouverez de toutes les dimensions. Certaines sont imposantes et sont même entrées dans l’histoire, la grande avec un H majuscule. D’autres plus modestes mais néanmoins intéressantes font l’objet d’une publication. D’autres enfin tirent leur révérence une fois terminées. Mais les conférences ne seraient rien sans leur auditoire. On aimerait, cher Publlic, vous entendre nous dire tous les bienfaits que nous vous apportons.

Atmosphère, atmosphère

Le Public se réunit. Il prend le temps de l’écoute et de la discussion. Il tient conférence en quelque sorte. Et voilà ce qui sort de ce conciliabule.

«Le premier bienfait d’une conférence est de prendre le temps de se poser, de n’être plus dans l’action mais d’entrer dans le temps de la réflexion. Entendre une conférence, c’est s’oxygéner, amener de la pensée, autrement dit de la hauteur, de la verticalité par rapport à l’horizontalité de l’agir. Pour dire les choses trivialement, on n’a plus le nez dans le guidon.

Son deuxième bienfait est d’approfondir un thème ou une question qui nous est cher. Le conférencier amène une compétence, un savoir qui nous permet de mieux comprendre la nature et les enjeux d’un problème particulier. Et cela en un temps court. Un conférencier transmet à son audtoire des mois de lecture ou de formation en allant à l’essentiel. C’est un gain de temps inimaginable.

Enfin, son troisième bienfait est d’être porteur d’un message qui peut nourrir chaque auditeur à long terme. La conférence est comme une graine. En apparence, elle se fait oublier. On la croit enterrée. Mais imperceptiblement, elle germe dans l’esprit de celui qui la reçoit. Elle répand discrètement ses ramifications.

Voilà en ces quelques mots la réponse du Public au monde des conférences.

On se croirait, en lisant ces lignes, dans un récit imaginaire rappelant l’univers du conte. Comme dans tout conte, on attend la morale de l’histoire, la leçon à en tirer. Mais laquelle?

La leçon à en tirer est comparable à celui qui lirait le journal pour se tenir informé de l’état du monde. Afin de bien savoir ce qui s’y passe et de pouvoir en tirer le meilleur jugement, le mieux est de varier le journal, de ne pas lire toujours le même quotidien.

La garantie d’avoir une bonne presse se trouve dans la diversité de son offre. Agissez de même avec les conférences. Ne fréquentez pas toujours celles qui vont dans votre sens, qui confortent votre opinion. Allez écouter ceux qui ne pensent pas comme vous et écoutez-les bien. C’est la meilleure façon de bien penser.

Au pays des conférences, la leçon a été entendue. Tout ce beau monde s’affaire à vous proposer la plus grande variété possible. Alors allez-y! Faites-vous du bien et faites-leur plaisir. Tout un chacun y gagnera.

Jean-Eudes Arnoux, Consultant en philosophie
www.philoconsultant.ch