Veiller autrement

Champ d’exploration souvent associé à l’innovation, la veille prend différentes formes et suppose un cadre de réflexion: pour qui, pourquoi, comment, par qui? Eclairages.
 
Selon différentes sources du web, la veille est devenue une pratique incontournable quel que soit le secteur. Ce thème est donc largement couvert puisque tout se trouve déjà sur la toile et ce depuis plusieurs années. Les outils foisonnent, les thèmes sont connus et les réseaux sociaux relaient toutes les dernières informations avant même certains médias. La veille n’est donc pas une pratique innovante en soi puisqu’elle existe depuis longtemps. L’arrivée du web a «juste» permis de gagner en rapidité et en ouverture sur le monde.
 
Dans le domaine de la formation continue, l’innovation est un enjeu important et la veille s’inscrit comme un outil efficace pour:
 
– s’informer des dernières nouveautés en observant des personnes, méthodes ou/et outils – Jean-Charles Cailliez a d’ailleurs été repéré par ce biais;
– analyser le marché afin de rester concurrentiel;
– partager les informations avec ses pairs.
 
Toute la difficulté réside dans ce dernier point. Les acteurs de la formation continue doivent être créatifs pour conserver ou gagner des mandats et ils pourraient se montrer parfois réticents à partager le fruit de leurs recherches.
 
Chacun d’entre nous est un veilleur potentiel. Au CEP, notre approche est différente. Nous sommes conscients que beaucoup d’éléments existent déjà sur le web. La compétence du formateur est de les adapter aux contextes des participants et d’apporter de l’innovation dans les formats de formation. C’est dans cette logique que nous avons souhaité mettre nos découvertes à la disposition de tous par deux moyens:
 
– des capsules d’actualités sur notre site www.cep.vd.ch à raison d’une fois par semaine;
– un partage de liens, articles, cartes ou livres blancs sous forme d’une arborescence collaborative avec l’outil «Pearltrees»
 
Reste que notre expérience interne montre les limites du partage d’informations. Cette abondance de données pouvant vite devenir chronophage, même si un premier tri a déjà été effectué. Il est donc important de conserver une communication directe et régulière entre professionnels afin d’éviter de se sentir submergés par un trop plein de renseignements.
 
Chacun d’entre nous est un veilleur potentiel. L’intelligence collective n’est plus à démontrer et le partage d’informations permet de gagner en efficacité et en efficience. Finalement, être open source dans le monde de la formation continue ne serait-il pas déjà en soi une innovation?
 

 
Magali Reymond, Responsable de formation au CEP