Albert Einstein, l’éveil du génie

L’innovation en formation passe souvent par des méthodes pédagogiques originales. Comme par exemples celles du Suisse Henri Pestalozzi dont la pédagogie avant-gardiste a fortement contribué à l’éveil d’un génie dénommé Einstein.

Pestalozzi est l’un des pères de la pédagogie moderne. Homme de grande charité, il était prêt à s’engager pleinement pour les autres. Comme le jour où il rencontre un ami qui ne cache pas sa surprise en voyant ses chaussures lacées avec de la paille. Pestalozzi explique qu’à l’entrée de la ville, il a fait don des boucles d’argent de ses souliers à un mendiant.

Grâce à son empathie et sa forte implication, le grand pédagogue va placer l’enfant au coeur de la démarche éducative pour lui permettre de devenir rapidement autonome. En utilisant des méthodes de développement basées sur l’analyse de situations, il s’attachera à présenter d’abord l’aspect pratique d’un sujet avant d’introduire des concepts abstraits. Convaincu du fort potentiel de changement de chaque apprenant, Pestalozzi citait souvent Goethe : « Traitez les gens comme s’ils étaient ce qu’ils doivent être et vous les aiderez à devenir ce qu’ils sont capables d’être. »

Albert Einstein est renvoyé à 16 ans du Luitpold Gymnasium de Munich. Considéré comme un mauvais élève, ses professeurs ne supportent pas son indiscipline. L’adolescent souffre de l’autorité arbitraire de ses maîtres et peine à apprendre par coeur. Ses parents déménagent à Zurich et vont inscrire leur fils dans une école novatrice à Aarau, où l’on y applique les méthodes d’un certain Pestalozzi.

Là, le jeune Einstein peut enfin s’épanouir grâce à des techniques pédagogiques innovantes comme l’auto-apprentissage par observation, qui lui permettent de développer rapidement son intuition et sa créativité. Un jour, une image se dessine et restera à jamais gravée dans son esprit. Celle d’un homme chevauchant un énorme rayon lumineux.

On connaît la suite. Après des études au Polytechnicum de Zurich, il accède à la notoriété mondiale en publiant plusieurs articles où il détaille son extraordinaire théorie de la relativité. Lorsqu’il reçoit le Prix Nobel de physique en 1921, il n’oublie pas Pestalozzi en déclarant : « La plupart des enseignants perdent leur temps à poser des questions tournées de manière à découvrir ce qu’un élève ne sait pas, alors que le véritable art de l’interrogation a pour but de découvrir ce qu’un élève sait ou est capable de savoir. »

Aujourd’hui encore, les méthodes pédagogiques actives sont au coeur des processus d’apprentissage efficients. Comme le savent tous les formateurs, le questionnement, l’interactivité et la confiance dans le potentiel de l’apprenant lui permettent de développer son intuition, sa curiosité et son inspiration. Des conditions essentielles pour l’éveil du génie, même si elles ne sont pas toujours suffisantes, comme l’exprime Thomas Edison : « Le génie est fait d’un pour cent d’inspiration et de quatre-vingt-dix-neuf pour cent de transpiration. »

Pour en savoir plus :

– Une conférence « L’éveil du génie » au Salon RH, le 6.10.16 à 12h25, Forum 1
– Et des lectures « Storytelling, l’art de convaincre par le récit » et « Présentation WOW ! » édités chez Slatkine.

Jean-Marc Guscetti, Formateur et coach en entreprise
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